Rosa a eu recours à une IVG en 2023

9 months ago
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(Rosa): Comment on a pu me vendre un tel acte, en me disant : "C'est juste un oeuf, c'est rien ! Que tu vas être soulagée, c'est rien ! C'est comme les règles, c'est rien".

- Rosa a eu recours à l'IVG en 2023. Elle souffre aujourd'hui d'un trouble post-traumatique.

(Rosa): Le 30 août 2023, j'ai appris que j'étais enceinte. J'étais heureuse, mais j'avais plein de doutes, plein de peurs. J'ai commencé à chercher sur Internet. Je suis tombée bien évidemment sur le site du ministère de la Santé. Je me suis fiée à cette source, qui doit avoir des informations fiables et impartiales. J'ai lu que l'IVG permet de soulager. J'ai lu que ce n'est pas très douloureux parce qu'en fait c'est comme les règles. J'ai lu qu'on expulsait juste un oeuf. La suite fut un cauchemar. Cet avortement médicamenteux, qui est supposé être comme des règles, était l'un des pires moments de mon existence. Le vendredi 8 septembre, j'ai pris la première pilule, qui bloque le développement de la grossesse. Quand je l'ai prise, j'avais déjà un sentiment de regret, mais on m'avait dit que ce n'était pas possible de revenir en arrière. J'ai pris le deuxième cachet le dimanche matin. J'ai commencé à vomir, à saigner. La douleur n'est pas du tout comparable aux règles, c'est comme si on m'arrachait l'utérus. Au niveau des saignements, la couleur n'avait rien à voir avec les règles : C'était une couleur foncée, c'était de gros caillots de sang, c'était le placenta, la poche où le bébé, la poche où le bébé dont le bébé se nourrissait. Comment peut-on comparer quelque chose aux règles alors que pendant les règles, on expulse pas un placenta ? Et là, le pire moment, je m'attendais à voir un oeuf, comme le décrit le site du gouvernement. C'était pas un oeuf, c'était un bébé minuscule, avec des petits yeux qui commençaient à se former. Un visage, avec une poitrine qui se formait. Le pire moment de toute mon existence, c'est quand j'ai pris cet embryon et que je l'ai jeté dans les toilettes. Ça. Ça m'a causé des cauchemars par la suite, de voir mon bébé allongé sur la cuvette. Après cet acte, la première chose que j'ai senti, c'était la morosité, la tristesse. Je pensais que j'allais juste continuer ma vie, que j'allais être soulagée, ce n'était pas du tout le cas. Pendant trois semaines, je n'ai pas dormi. J'ai perdu dix kilos en un mois. J'ai fait deux tentatives de suicide. Le psychiatre m'a diagnostiqué un stress post-traumatique, mais aussi une dépression sévère anxieuse pour laquelle j'ai fait un séjour en hôpital psychiatrique. Je n'ai jamais fait ça de toute ma vie. Tout ca, c'est nouveau pour moi. D'un point de vue médical, je suis à dose maximale d'antidépresseurs. Je prends toujours des anxiolytiques, et des somnifères. Il m'a dit clairement : que c'est l'IVG qui m'a fait ça. Ma psychologue m'a dit : "Ce qui te faut aujourd'hui, c'est qu'on fasse un travail de deuil de ce bébé". Je travaille avec une spécialiste des émotions où je dois imaginer mon bébé, où je dois l'embrasser, où je dois lui dire pardon et où je dois le laisser partir. Parce qu'au final, c'est ça. Au final, c'est le laisser partir, mais moi, je ne peux pas le laisser partir, parce que je l'ai vu, et parce que je l'ai jeté alors que je pensais que ça allait être juste un oeuf. Je ne comprends pas pourquoi l'État veut que les femmes avortent, alors que ça nous fait mal, pourquoi veut-il ça ? Au lieu de nous protéger et de protéger ses citoyens, il veut qu'on commette cet acte-là, un acte de destruction. Au vu des conséquences que j'ai subies suite à cet avortement, c'est-à-dire : douleurs physiques atroces, dépression sévère anxieuse, séjours à l'hôpital psychiatrique alors que je n'avais jamais connu ça de toute ma vie, perte d'emploi... Je voudrais porter plainte contre le gouvernement pour m'avoir menti et pour ne pas m'avoir fourni assez d'informations fiables sur les conséquences de l'IVG et sur son déroulement.

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