France Rémillard nous explique la restauration et translation du crâne de Montcalm

1 year ago
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France Rémillard est restauratrice et éditrice-en-chef de l'Écomusée du Patrimoine funéraire et commémoratif.

À l’été de 2011, dans le cimetière de l’Hôpital-Général de Québec, on s’affairait à préparer le mausolée de Louis Joseph de Montcalm-Gozon, marquis de Saint-Véran, né le 28 février 1712 à Candiac dans le Gard et décédé à Québec le 14 septembre 1759. Tout ce branle-bas visait la translation des restes du lieutenant-général Montcalm, blessé par une balle perdue, à la sortie du champ de bataille, l’ultime bataille, celle des plaines d’Abraham, une blessure qui le mena à son décès survenu le lendemain. Le soir de son grand départ, la cathédrale, pilonnée par l’artillerie anglaise, étant en ruine, c’est sous la chapelle des Ursulines qu’il a alors trouvé son dernier repos en présence d’un cortège funèbre qui, certes, n’avait pas de quoi crâner. Le lieu d’enfouissement de l’illustre général ayant été conservé par tradition orale, on a pu, en 1833, procéder à l’exhumation de ses restes. Toutefois, seuls le crâne de même qu’un fragment d’humérus ont alors pu être récupérés, le restant du squelette ayant soi-disant été entrainé par les eaux d’une rivière souterraine. Depuis la mise aux jours des ossements de Montcalm, les Ursulines prenaient un soin jaloux de ce pensionnaire de longue date. Il était conservé dans une châsse en verre exhibant son énigmatique devise : Mon ignorance est ma forteresse.

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