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AU REVOIR • In ricordo di Sebastien Cochard
Trasmissione del 4 settembre 2023
"J’ai toujours eu une sorte de passion pour l’engagement public. Cela peut sembler assez commun – et tous les candidats doivent dire quelque chose comme cela. Mais il est vrai que j’ai toujours eu cette fascination pour le service public qui a notamment occupé la première partie de ma carrière. Peut-être même un peu plus que le service public, une idée de faire « service pour le pays », sans aucun doute hérité des lectures de l’âge tendre ou tout du moins hérité de l’héritage familial puisque mes deux parents étaient pupilles de la nation. Si je dis « donner son corps à la France », cela sonne un peu comme le maréchal Pétain mais pourtant c’est quelque part un peu le concept.
*Il s’agit du vol 8969 d’Air France dont le détournement, la prise d’otages et l’assaut eurent lieu entre les 24 et 26 décembre 1994.
Cela se voit dans tout mon parcours, et en particulier dans ma première affectation diplomatique puisque j’étais conseiller financier à Alger durant les années très difficiles de la seconde guerre civile, à l’époque du « qui tue qui ». A l’époque donc il y avait des grands massacres dans les campagnes, des attentats en permanence à Alger. Quelques mois avant mon arrivée une demi-douzaine de diplomates français avaient été assassinés dans une attaque terroriste dans une résidence qui s’appelait « Ain Allah » [le 3 août 1994, NDLR]. C’était aussi peu de temps après le détournement de l’avion d’Air France dont l’assaut avait été donné à Marseille par le GIGN*.
Voyez mon engagement pour le pays : je n’ai pas servi sous les drapeaux en tant que militaire mais il y avait quelque chose de ce type quand j’ai candidaté et que j’ai reçu cette affectation à l’ambassade de France à Alger tout début 1997 ! Puis, ayant quitté le service public après une douzaine d’années, j’ai travaillé à BNP Baribas en tant que délégué aux affaires européennes auprès de l’Union Européenne puis représentant auprès des gouvernements en Asie-Pacifique. Là encore, j’ai toujours eu ce souci de défendre plus particulièrement les positions de la banque qui étaient des positions conjointes avec le gouvernement français. De manière très naturelle d’ailleurs, le Trésor m’a affecté à plusieurs reprises – alors même que j’étais employé de BNP Paribas – à des délégations gouvernementales sur des sujets un peu techniques sur lesquels j’avais une expertise. Et cela avait une certaine efficacité.
Ainsi, même si c’est mon premier engagement politique, je ne vois pas ça comme un changement de nature mais plutôt comme une continuation. Lorsque Marine Le Pen m’a appelé pour me proposer d’être le candidat du FN sur la circonscription j’ai tout de suite accepté tout en sachant que c’était comme on dit « sortir du bois » politiquement. Mais il me semblait que c’était un bon moment pour défendre à la fois des valeurs, s’engager au nom du pays, et le faire dans une région du monde que je connais bien et qui m’intéresse particulièrement.
Justement, la question de la sortie de l’Euro revient-elle souvent lorsque vous allez à la rencontre des électeurs français d’Asie ?
"Absolument. C’est la 1ère question que l’on me pose. Enfin, comme vous le savez, il n’est pas question ici de faire la sortie des marchés. Donc les gens que nous rencontrons sont soit des militants, soit des sympathisants soit des personnes qui hésitent et sont désireuses d’entendre le candidat. Et pour toutes ces personnes le premier sujet dont ils veulent parler, c’est l’Euro. C’est la sortie de l’Euro. Que ce soit des populations de retraités en Thaïlande par exemple, ou au Cambodge. Ce sont des Français qui ont des petites retraites et qui s’expatrient pour que le pouvoir d’achat de leur retraite leur donne accès à des services plus importants. Pour ces retraités, le concept d’une sortie de l’Euro avec une dépréciation de 30 % de la nouvelle monnaie, c’était absolument terrifiant. Idem pour les cadres à Singapour, à Hong Kong ou Tokyo qui travaillent dans le secteur financier. L’idée de dire dans une campagne électorale : « on sort si on veut parce que la France est un grand pays et qu’elle fait ce qu’elle veut », cette idée ne semblait pas très raisonnable à ces personnes non plus. C’est donc l’un des sujets sur lesquels je me fait fort de les rassurer."
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