Émeutes après la mort de Nahel : le jeu dangereux des Insoumis

1 year ago
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Émeutes après la mort de Nahel : le jeu dangereux des Insoumis

Article de Par Michel Revol •

La Nupes vacillait depuis quelques semaines. Certains de ses membres en appelaient à une nouvelle étape, conscients que la mainmise de LFI sur cet attelage né dans l'urgence après la présidentielle ne pouvait durer. Depuis la mort de Nahel, mardi, une autre étape a été franchie, mais pas celle souhaitée.

Les déclarations des élus Insoumis, en particulier celles de Jean-Luc Mélenchon, provoquent l'incompréhension dans les rangs de la Nupes. « Je ne comprends pas », confie un ténor du PS, pourtant partisan convaincu de la Nupes.

De nombreux appels? à ne pas se calmer
Jean-Luc Mélenchon, comme souvent, a donné le ton. Dès mercredi, le leader des Insoumis fixe la ligne : il en appelle à la justice plutôt qu'au calme, comme si l'un et l'autre étaient incompatibles, comme si la première était plus urgente que le second. « Les chiens de garde nous ordonnent d'appeler au calme. Nous appelons à la justice », tweete-t-il. David Guiraud, député LFI du Nord, lui emboîte le pas, et va plus loin : « Ce sont les policiers qui doivent se calmer [?] Moi, je n'appelle pas au calme, j'appelle à la justice. »

Vendredi, Jean-Luc Mélenchon freine très légèrement. Il demande aux « plus jeunes » (pourquoi seulement eux ?) d'épargner écoles, gymnases et bibliothèques, ce qui semble être un blanc-seing pour les autres bâtiments privés ou publics, comme les commissariats de police. « Il a rectifié parce que ses amis ont dû lui demander de le faire. Mais les autres [bâtiments, NDLR], on s'en fout ? » se fâche un des principaux leaders de la gauche.

Les appels à ne pas se calmer se multiplient depuis mardi soir au sein des rangs Insoumis, dont la plupart des députés sont élus dans les quartiers dits « difficiles ». « Les manifestations prennent la forme qu'elles veulent. La colère qui s'exprime est légitime. On ne va pas jouer les pompiers », lance le député Antoine Léaument. Louis Boyard, de son côté, refuse la moindre parole apaisante. « Ce ne sont pas des émeutes, ce sont des révoltes, assure le député LFI sur le plateau de BFMTV. Appelez au calme, vous ne changerez rien. »

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