Se sauver après la mort ?

1 year ago
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Loué soit “Jésus, qui nous délivre de la Colère qui vient ! (1 Th 1.10)”

Je voudrais aujourd’hui vous présenter une hérésie qui se répand du haut en bas de l’Eglise à la vitesse grand V. Elle prétend rendre compte de la façon dont peuvent être sauvés ceux qui ne connaissent pas Jésus, mais finalement, elle concerne le salut des chrétiens eux-mêmes, car il n’y a pas de raison que les chrétiens soient privés d’une rencontre avec Jésus leur offrant dans la mort son salut éternel ! Je vais me servir pour cela de la prédication du père Daniel-Ange, donnée au Couvent Saint Antoine des Franciscains à BRUXELLES au mois de novembre 2022. Je commenterai ensuite, pas à pas, l’extrait que voici :

Premier extrait

Le père Daniel-Ange reprend ici une hérésie enseignée par le père Edouard-Marie Gallez, selon laquelle les non-chrétiens trouvent le salut dans la mort en raison du fait que Jésus y serait encore pour le leur proposer, après y être descendu le samedi saint. Or, non seulement une fois mort, on ne peut plus se sauver, raison pour laquelle Jésus nous demande de vivre en état de grâce : « Veillez donc, dit-Il, car vous ne savez pas quand viendra le maître de la maison, le soir, à minuit, au chant du coq, ou le matin, de peur que, venant à l’improviste, il ne vous trouve endormis. Ce que Je vous dis là, Je le dis à tous : Veillez ! (Mc 13.35-37) » Ces paroles n’auraient évidemment aucun sens s’il était encore possible de faire son salut une fois mort ! Mais le Credo nous fait encore professer que le Christ est ressuscité des morts, c’est-à-dire que Son âme, unie à Son corps, est sortie du séjour des morts et ne s’y trouve donc plus pour soi-disant proposer le salut à qui en veut ! Qu’est donc allé faire Jésus au séjour des morts le Samedi Saint ? Le Catéchisme l’enseigne : Jésus est descendu au séjour des morts non pour y prêcher l’appel à la conversion, « non pour y délivrer les damnés » dit le Catéchisme (CEC n°633), mais pour y annoncer aux « justes qui L’y avaient précédé (ibid.) » la bonne nouvelle de leur Rédemption qu’Il venait de réaliser. Cette Bonne Nouvelle, les justes parmi eux l’avaient espérée durant leur vie terrestre, et cela avait précisément fait d’eux des justes. Et tandis donc que Jésus leur ouvrait le Paradis (cf. Lc 23.43), Il créait l’Enfer éternel pour les autres, ceux qui n’avaient pas aimé la vérité plus que le mensonge, la justice plus que l’injustice, Dieu plus qu’eux-mêmes. Mais encore, sanctifiant par Sa présence le séjour des morts, Jésus en a fait le lieu de purification ultime pour les âmes assurées de leur salut mais encore imparfaitement purifiées à l’heure de leur mort, lieu que l’on appelle « Purgatoire ». Jésus a donc vidé les enfers le samedi saint, en sorte que n’existant plus, ils ont laissé place au Paradis, au Purgatoire et à l’Enfer. Voilà ce que Jésus a fait le Samedi Saint. En aucun cas, la mort n’est un temps de possible conversion. La parabole du mauvais riche et du pauvre Lazare le montre d’ailleurs fort bien.

Il faut comprendre que, de même que la mission terrestre de Jésus était limitée aux brebis perdues d’Israël (Mt 15.24), Sa mission aux enfers a eu des limites : celles imposées par Sa résurrection. Pas plus que Jésus ne continue à évangéliser les Juifs au Temple de Jérusalem, ou la Samaritaine au bord du puits de Jacob, Il ne continue Sa mission auprès des défunts ! Par Sa descente au séjour des morts, Jésus a fait parvenir Son salut aux âmes d’avant le temps de Sa venue. Il n’a oublié personne. Mais cette annonce est maintenant terminée, car désormais, enseigne le Catéchisme, chacun reçoit « dans son âme immortelle sa rétribution éternelle dès sa mort en un jugement particulier qui réfère sa vie au Christ, soit à travers une purification, soit pour entrer immédiatement dans la béatitude du Ciel, soit pour se damner immédiatement et pour toujours (CEC n°1021-1022) ». Immédiatement et pour toujours. Dès sa mort. C’est clair ! L’Église n’a jamais enseigné un séjour illimité de Jésus dans la mort pour y offrir à tous le salut. C’est là une très dangereuse hérésie comme je vais le montrer.

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